JACQUES BREL

Publié le par N.L. Taram

(code recherche :BFBBRE) (code recherche :BFBBRA)

Trio

 

Brassens parle de Brel, le plus bel hommage.

 

 

Jacques Brel se raconte en toute simplicité interview exceptionnelle 

(seulement un extrait, la vidéo complète ayant été supprimée)

Les singes

…..

Avant eux il y avait paix sur terre

Quand pour dix éléphants il n’y avait qu’un militaire

Mais ils sont arrivés et c'est à coups de bâton

Que la raison d'Etat a chassé la raison

Car ils ont inventé le fer à empaler

Et la chambre à gaz et la chaise électrique

Et la bombe au napalm et la bombe atomique

Et c'est depuis lors qu'ils sont civilisés

Les singes, les singes, les singes de mon quartier

Les singes de mon quartier.

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M
<br />  <br /> <br /> <br /> bONJOUR PIERRE<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> BONJOUR PIERRE<br /> <br /> <br /> IL Y à LONGTEMPS QUE JE VOULAIS TE FAIRE PARVENIR CES DOCUMENTS MAIS DOUE COMME JE SUIS JE NE SUIS JAMAIS A TE LES FAIRE PASSES<br /> <br /> <br /> NOUS AVONS BEAUCOUP DE POINTS ET DE GOUTS COMMUNS<br /> <br /> <br /> AMITIES         JACQUES<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> .<br />
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N
<br /> <br /> Bonjour Jacques,<br /> <br /> <br /> avec beaucoup de patience, on finit par trouver des perles dans l'immense dépotoir qu'est internet...<br /> <br /> <br /> Amitiés<br /> <br /> <br /> <br />
S
<br /> Bonjour Taram,<br /> <br /> <br /> Tout être humain est un rêveur né, certains plus les uns que les autres, moi beaucoup. En général je ne me laisse pas bercer par des sujets utopiques<br /> donc des illusions et de la futilité, mais j'ai mes faiblesses et nombreuses, je délaisse la politique au profit de l'amour, de la nature, de la quiétude, du beau. Dans mon monde imaginaire je<br /> m'attarde et me complet à le sculpter, façonner, je prolonge tout en donnant une cohérence à l'ensemble, le magnifie. Tout cela reste de l'imaginaire, du merveilleux destiné à ne pas être connu<br /> ou étalé sur la place publique mais dont souvent je me remémore des passages.<br /> <br /> <br /> Le poète ne l'est à nos yeux que lorsqu'il reprend nos pensées intimes pour les sublimer, c'est à dire lorsqu'il nous donne une finalité portée à la<br /> quintessence, celle qui nous fait entrer dans un monde merveilleux. Celui que notre imagination n'aurait pas eu le temps ou simplement la capacité de faire elle même.<br /> <br /> <br /> Le jour ou il aborde un sujet qui n'est pas notre, ou a un autre ressenti que le notre, nous ne pouvons que le trouver mauvais et le rejetons. Où peut<br /> être finalement venons nous de franchir une étape?<br />
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N
<br /> <br /> Bonjour Claude,<br /> <br /> <br /> J'avoue que ce n'est pas Jacques Brel que j'ai écouté le plus souvent tout le long de ma vie. Mais maintenant quand j'entends ces chansons qui accompagnent ce film... la mémoire me revient comme<br /> un coup de poing dans la figure... et c'est très émouvant... et agréable.<br /> <br /> <br /> <br />
S
<br /> Les poêtes sont excusables, leur monde n'est fait que d'utopie, heureusement qu'il y a des gens raisonnables pour corriger leurs erreurs. Le problème réside dans le fait que l'on a plus d'hommes<br /> responsables même si l'on a créer des écoles de référence comme l'ENA, je crois que c'est pire maintenant qu'avant, époque ou le bon sens au moins, prenait le dessus.<br /> <br /> <br /> L'exemplarité des singes renommés pour leurs guerres intestines, reste à prouver.<br />
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N
<br /> <br /> Heureusement que nous avons les poètes pour nous faire rêver... Le poème "Les singes" est, bien sur, une parabole...<br /> <br /> <br /> LES SINGES (1961)<br /> <br /> <br /> Avant eux avant les culs pelés<br /> La fleur l'oiseau et nous étions en liberté<br /> Mais ils sont arrivés et la fleur est en pot<br /> Et l'oiseau est en cage et nous en numéro<br /> Car ils ont inventé prisons et condamnés<br /> Et casiers judiciaires et trous dans la serrure<br /> Et les langues coupées des premières censures<br /> Et c'est depuis lors qu'ils sont civilisés<br /> Les singes, les singes, les singes de mon quartier<br /> Les singes, les singes, les singes de mon quartier<br /> <br /> Avant eux, il n'y avait pas de problème<br /> Quand poussaient les bananes même pendant le carême<br /> Mais ils sont arrivés bardés d'intolérance<br /> Pour chasser en apôtres d'autres intolérances<br /> Car ils ont inventé la chasse aux Albigeois<br /> La chasse aux infidèles et la chasse à ceux-là<br /> La chasse aux singes sages qui n'aiment pas chasser<br /> Et c'est depuis lors qu'ils sont civilisés<br /> Les singes, les singes, les singes de mon quartier<br /> Les singes, les singes, les singes de mon quartier<br /> <br /> Avant eux l'homme était un prince<br /> La femme une princesse, l'amour une province<br /> Mais ils sont arrivés, le prince est un mendiant<br /> La province se meurt, la princesse se vend<br /> Car ils ont inventé l'amour qui est un péché<br /> L'amour qui est une affaire, le marché aux pucelles<br /> Le droit de courte-cuisse et les mères maquerelles<br /> Et c'est depuis lors qu'ils sont civilisés<br /> Les singes, les singes, les singes de mon quartier<br /> Les singes, les singes, les singes de mon quartier<br /> <br /> Avant eux il y avait paix sur terre<br /> Quand pour dix éléphants il n'y avait qu'un militaire<br /> Mais ils sont arrivés et c'est à coups de bâton<br /> Que la raison d'État a chassé la raison<br /> Car ils ont inventé le fer à empaler<br /> Et la chambre à gaz et la chaise électrique<br /> Et la bombe au napalm et la bombe atomique<br /> Et c'est depuis lors qu'ils sont civilisés<br /> Les singes, les singes, les singes de mon quartier<br /> Les singes de mon quartier.<br /> <br /> <br /> <br />
G
<br /> Emotion et plaisir intacts.<br /> Quand j'avais 12 ans (57) ma soeur aînée écoutait en boucle "quand on n'a que l'amour", ce qui, d'ailleurs ne me faisait ni chaud ni froid. C'est seulement 2 ans plus tard que, grâce à mon<br /> copain-voisin Jojo (celui qui m'a initié au Jazz), j'ai découvert Brel grâce à "Ne me quitte pas" qu'à mon tour, j'écoutais en boucle en pleurant comme un épagneul breton sur un amour de juillet,<br /> perdu en août, chaque fois qu'il en venait à "je serai l'ombre..//..de ton chien". Puis j'ai adoré son fol espoir pour cette Madeleine qui jamais ne viendrait ou la Frida de Chez ces gens là qui<br /> jamais ne partirait; j'ai aimé la beauté vénéneuse de Mathilde et l'insouciante fraîcheur de la Fanette quand moi-même j'aimais, puis je les ai haïes quand j'ai été trahi, ce qui ne m'a pas<br /> empêché d'avoir envie de prendre soin de la femme de ce pauvre Emile après avoir tiré Jef du caniveau parce qu'il avait trinqué aux putains d'Amsterdam. Les images de Brel : ( "ils n'écoutent pas<br /> ce que ses pauvres mains racontent", "des perles de pluie... d'un pays où il ne pleut pas", "celui des deux qui reste se retrouve en enfer"...) ont beaucoup contribué à mon goût pour la couleur<br /> et la musique des mots.<br /> Mais curieusement, quand la chanson "les Marquises" est sortie en 77, je n'ai pas été emballé, peut-être parce que, sans trop savoir pourquoi (alors que, depuis deux ans, il partageait (presque)<br /> la même vie que moi à Atuona, où j'ai vécu de 72 à 81), dans mon esprit ses chansons étaient plus liées aux brumes du nord qu'au soleil des tropiques et que le cliché un peu facile des "chevaux<br /> qui fredonnent Gauguin" m'avait agacé, au point de me faire oublier ces trois joyaux de précision que j'ai redécouverts plus tard, à la lumière de ma propre expérience marquisienne: "Ils<br /> regardent la mer comme tu regardes un puits" (certain(e)s de mes élèves avaient ce regard à la fois brillant et vide des sadhus indiens, comme s'ils regardaient à travers toi, plus loin, sans te<br /> voir), "les pluies sont traversières"(C'est aux Marquises que j'ai découvert ces violentes averses où la pluie frappe à l'horizontale et traverse une partie de la maison, malgré les avancées de<br /> toit) enfin, "le temps s'immobilise"(c'est ce dont j'ai pris conscience, de retour "à la ville" - même si Papeete n'est ni Paris ni Tokyo - après dix années passées à Hiva Oa - où j'étais arrivé<br /> directement de Paris, sans avoir vécu à Tahiti - et où vraiment, crois-moi, ce n'est pas une posture, j'ai connu une vie à la fois, dense, riche et...immobile).<br /> <br /> <br /> A bientôt et encore merci pour le Grand Jacques.<br />
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N
<br /> <br /> Merci Guy pour ta prose,<br /> moi aussi émotion et plaisir.<br /> Au début, je n'avais que l'hommage Brassens à Brel, hommage plein de retenu et émouvant typique de Brassens...<br /> Je voulais rajouter quelques morceaux de Brel et je suis tombé sur ce film en 4 épisodes, certainement récent sur You tube.<br /> Je pouvais pas laisser passer cela.<br /> Le reste de la journée, je l'ai passé en écoutant de vieux bluesmen...<br /> <br /> <br /> Jacques Brel<br /> <br /> <br /> Une île<br /> <br /> Une île au large de l'espoir<br /> Où les hommes n'auraient pas peur<br /> Et douce et calme comme ton miroir<br /> Un île<br /> Claire comme un matin de Pâques<br /> Offrant l'océane langueur<br /> D'une sirène à chaque vague<br /> Viens<br /> Viens mon amour<br /> Là-bas ne seraient point ces fous<br /> Qui nous disent d'être sages<br /> Ou que vingt ans est le bel âge<br /> Voici venu le temps de vivre<br /> Voici venu le temps d'aimer.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Une île<br /> <br /> <br /> Une île au large de l'amour<br /> <br /> <br /> Posée sur l'autel de la mer<br /> <br /> <br /> Satin couché sur le velours<br /> <br /> <br /> Une île<br /> <br /> <br /> Chaude comme la tendresse<br /> <br /> <br /> Espérante comme un désert<br /> <br /> <br /> Qu'un nuage de pluie caresse<br /> <br /> <br /> Viens<br /> <br /> <br /> Viens mon amour<br /> <br /> <br /> Là-bas ne seraient point ces fous<br /> <br /> <br /> Qui nous cachent les longues plages<br /> <br /> <br /> Viens mon amour<br /> <br /> <br /> Fuyons l'orage<br /> <br /> <br /> Voici venu le temps de vivre<br /> <br /> <br /> Voici venu le temps d'aimer<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Une île<br /> <br /> <br /> Et qu'il nous reste à bâtir<br /> <br /> <br /> Mais qui donc pourrait retenir<br /> <br /> <br /> Les rêves que l'on rêve à deux<br /> <br /> <br /> Une île<br /> <br /> <br /> Voici qu'une île est en partance<br /> <br /> <br /> Et qui sommeillait en nos yeux<br /> <br /> <br /> Depuis les portes de l'enfance<br /> <br /> <br /> Viens<br /> <br /> <br /> Viens mon amour<br /> <br /> <br /> Car c'est là-bas que tout commence<br /> <br /> <br /> Je crois à la dernière chance<br /> <br /> <br /> Et tu es celle que je veux<br /> <br /> <br /> Voici venu le temps de vivre<br /> <br /> <br /> Voici venu le temps d'aimer<br /> <br /> <br /> Une île.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />