HUGUES PANASSIÉ, le "Messie" du Jazz

Publié le par N.L. Taram

Hugues Panassié m'a fait découvrir le Jazz en 1957, j'avais 16 ans.

Le mardi (ou mercredi) soir, je ne ratais jamais son émission radio "Jazz Panorama" et je notais le titre des morceaux préférés sur un carnet. L'indicatif de l’émission était "Cornet Shop Suey" interprété par Louis Arstrong et son  Hot Five, enregistré le 26 février 1926 à Chicago. Outre ces enregistrements, je possède toujours le livre d'Hugues Panassié "Petit guide pour une discothèque de jazz" édité en 1955. 
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Hugues Panassié (27 février 1912 – 8 décembre 1974) est un critique et producteur de jazz français. Il était un admirateur des premières formes du jazz, le style « hot », tel que joué par Louis Armstrong dans les années 1930 et tous les musiciens et chanteurs des années 1920, 30 et 40. S'il a largement contribué à la documentation concernant les premières heures du jazz, ses idées sont cependant controversées. Son traditionalisme l'a ainsi poussé à considérer le bebop comme une forme de musique distincte du jazz, le rejetant avec vigueur comme une musique « non authentique », suscitant de nombreuses controverses et une scission du Hot Club de France.

 

Biographie

Né à Paris, Hugues Panassié est frappé par la polyomélite à quatorze ans. Ayant dû renoncer à pratiquer des activités sportives, il se tourne vers le saxophone et découvre le jazz à la fin des années 1920. Il passera le reste de sa vie à faire connaître cette musique en fondant en 1932 le Hot Club de France, qu'il présidera jusqu'à sa mort en 1974 à Montauban.

En 1935, il participe avec Charles Delaunay à la création de Jazz Hot, l'une des premières revues de jazz. Sur invitation du montalbanais Georges Herment, il s'installe en 1941 à Montauban, au 65 faubourg du Moustier, où il reçoit de nombreux jazzmen.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, il utilise les disques de jazz et leur diffusion comme un défi à la censure et à l'autorité nazie qui occupe la France. Son ami Mezz Mezzrow raconte une de ses performances dans son autobiographie Really the Blues (La Rage de vivre) :

«  Il présenta un disque [à la censure nazie] étiqueté La Tristesse de Saint-Louis, et Hugues leur expliqua patiemment que c'était une chanson triste traditionnelle française parlant du pauvre et malheureux Louis IX. Ce que le cerbère de la culture ne savait pas, c'est que sous cette étiquette se cachait l'étiquette originale Victor Records, avec Louis Armstrong comme artiste et le vrai nom du morceau St. Louis Blues.  »

Selon l'historien Gérard Régnier, cette anecdote est totalement imaginaire.

Panassié a financé ou produit de nombreux enregistrements d'artistes comme Sidney BechetMezz Mezzrow et Tommy Ladnier.

Il a également fortement contribué à la réalisation du film L’Aventure du jazz par son fils Louis Panassié sur la période 1969-1972.

La collection d'enregistrements (rouleaux de cire, 78 tours et vinyles) et de documents (journaux, livres, correspondances) sur le jazz de Hugues Panassié a été rachetée dans les années 1980 par la commune de Villefranche de Rouergue qui a constitué autour d'elle une médiathèque jazz enrichie par d'autres dons, legs et achats. 8 CD ont été publiés et la numérisation des archives sonores de Hugues Panassié se poursuit.

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https://fr.wikipedia.org/wiki/Hugues_Panassi%C3%A9

 

 

Wikipedia a omis une anecdote qui me parait importante. En 1938, Hugues Panassié se rends aux États-Unis et retrouve quelques musiciens qui n’enregistraient plus et même certains qui avaient abandonné la musique (Tommy Ladnier, Mezz Mezzrow, Kid Ory,…) Il organise quelques enregistrements qui permettent à ces musiciens de se remettre en scène et redonnent vie au style « New-Orleans ».

 

(code recherche = MUSJAZ)

Publié dans Musique

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