VINCENT VAN GOGH
Le 30 mars 1853
Naissance de Vincent van Gogh
Il étudie le dessin à Anvers, se met à l'aquarelle et commence la peinture à l'huile, en 1882. À Nuenem, dans le presbytère paternel, il travaille à l'extérieur et ses portraits de paysans aboutissent aux Mangeurs de pommes de terre, œuvre majeure qui révèle sa sensibilité inquiète et véhémente. À Paris, il rencontre Camille Pissarro, Henri de Toulouse-Lautrec et Paul Gauguin.
C'est une période très fertile où son art s'oriente vers l'impressionnisme mais l'absinthe et la fatigue aggravent son état mental.
En 1888, il s'installe à Arles, et une nouvelle page de son œuvre va s'ouvrir avec la découverte de la lumière provençale. Il parcourt la région et peint des paysages, des scènes de moissons et des portraits. Parallèlement, Vincent rêve d'une communauté d'artistes unissant fraternellement leurs expériences et leurs recherches : dans la « maison jaune » qu'il a achetée, Gauguin vient le rejoindre dans ce but. Mais les deux hommes s'entendent mal et, à la suite d'une dispute plus violente que les autres, Van Gogh, en proie au délire se mutile l'oreille avant d'aller l'offrir à une prostituée. Il décide alors lui-même d'entrer dans un asile près de Saint-Rémy-de-Provence. Finalement, surveillé par le docteur Paul Gachet, il s'installe à Auvers-sur-Oise et produit pendant deux mois plus de 70 tableaux. Le 27 juillet 1890, il se tire un coup de revolver dans la poitrine et meurt deux jours plus tard, inconnu du grand public.
La première fois que j’ai vu un tableau de Van Gogh…. C’était sur le couvercle d’une boite de chocolats, à l’époque, il y avait des reproductions de grands maîtres, je vis donc « Le pont de Langlois ».
Ce texte n’est pas de moi, mais il pourraît l’être… Pour moi, ce fut une boite de biscuits et ce fut un grand choc. Le deuxième choc, c’est quand, avec une amie peintre, nous fîmes une copie de « l’autoportrait à la pipe ». Et le troisième choc, quand je vis pour la première fois des originaux de Van Gogh au Musée d’Orsay.
(code recherche : ARTPEI)
Paul Gauguin écrit dans « Avant et après » :
Or ce jour de décembre, dans la rue Lepic de notre bonne ville de Paris, les piétons se pressent plus que de coutume, sans aucun désir de flâner. Parmi ceux-là un frileux bizarre par son accoutrement se dépêche de gagner le boulevard extérieur. Peau de bique l'enveloppe, bonnet de fourrure, — du lapin sans doute — la barbe rousse hérissée. Tel un bouvier.
Ne soyez pas observateur à demi et malgré le froid ne passez pas votre chemin sans examiner avec soin la main blanche et harmonieuse, l'œil bleu si clair, si l'enfant. C'est un pauvre gueux assurément.
Il se nomme Vincent Van Gogh.
Hâtivement il entre chez un marchand de flèches sauvages, vieille ferraille et tableaux à l'huile à bon marché.
Pauvre artiste ! Tu as donné une parcelle de ton âme en peignant cette toile que tu viens de vendre.
C'est une petite nature morte, des crevettes roses sur un papier rosé.
— Pouvez-vous me donner pour cette toile un peu d'argent pour m'aider à payer mon loyer ?
— Mon Dieu, mon ami, la clientèle devient difficile, elle me demande des Millet bon marché : puis vous savez, ajoute le marchand, votre peinture n'est pas très gaie, la renaissance est aujourd'hui sur le boulevard. Enfin, on dit que vous avez du talent et je veux faire quelque chose pour vous. Tenez, voilà cent sous.
Et la pièce ronde tinta sur le comptoir. Van Gogh prit la pièce sans murmure, remercia le marchand et sortit. Péniblement il remonta la rue Lepic ; arrivé près de son logis, une pauvre, sortie de Saint-Lazare, sourit au peintre, désirant sa clientèle. La belle main blanche sortit du paletot : Van Gogh était un liseur, il pensa à la fille Elisa et sa pièce de 5 francs devint la propriété de la malheureuse. Rapidement comme honteux de sa charité il s'enfuit l'estomac creux.
Après.
Un jour viendra et je le vois comme s'il était venu.
J'entre à la salle n° 9 de l'hôtel des Ventes le commissaire-priseur vend une collection de tableaux, j'entre. 400 francs les Crevettes roses, 450, 500 francs.
« Allons, Messieurs, cela vaut mieux que cela. »
Personne ne dit mot. Adjugé les Crevettes roses par Vincent Van Gogh.
---------------------------------------------------------------------------------------------------
Un film, le plus beau rôle de Kirk Douglas :