COBAYES DE LA RÉPUBLIQUE (4)
Eh oui, fini le week-end, le ‘areareara’a, l’humour, les rêveries nostalgiques…
C’est lundi, il faut reprendre le collier !
Reçu à l’instant de notre amie SOAZ93 :
Reconnaissance
et indemnisation des victimes des essais nucléaires
13 ème législature
Question écrite n° 20286 de M. Claude Bérit-Débat (Dordogne - SOC)
publiée dans le JO Sénat du 06/10/2011 - page 2539
M. Claude Bérit-Débat attire l'attention de M. le ministre de la défense et des anciens combattants sur la loi n° 2010-2 du 5 janvier 2010 relative à la reconnaissance et à l'indemnisation des
victimes des essais nucléaires.
D'une part, nombre d'associations, et en premier lieu l'Association des vétérans des essais nucléaires, s'inquiètent fort légitimement de la non-mise en place de la commission consultative de
suivi des conséquences des essais nucléaires prévue par l'article 7 de la loi précitée.
Le Gouvernement a répondu à plusieurs collègues parlementaires que la mise en place de cette commission devait intervenir dans le deuxième semestre de cette année. Or, celui-ci se trouve déjà
bien entamé.
D'autre part, ces mêmes associations demandent tout aussi judicieusement la réactualisation des listes des maladies radio-induites et un accroissement des zones géographiques concernées par les
retombées des essais nucléaires.
Ce sujet sanitaire est grave. Il implique la responsabilité de l'État et demande de sa part une véritable reconnaissance des victimes de ces essais nucléaires lesquelles l'ont d'ailleurs servi
pour la plupart.
Aussi, il lui demande quand de manière précise la commission consultative précitée sera mise en place et si le Gouvernement compte réactualiser les listes de maladies causées par les essais
nucléaires.
Enfin, il demande si le Gouvernement compte intégrer les associations de victimes au sein de ladite commission, l'avis et l'expérience de leur représentants étant particulièrement
nécessaires.
En attente de réponse du Ministère de la défense et des anciens combattants En attente d'une réponse ministérielle
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Et aussi quelques nouvelles de Lille….
Pas très lisible, je vais essayer de faire une reconnaissance de caractère (OCR) !!
Pas moyen d'y arriver, le texte est trop flou.
Une petite image pour compenser ce manque...
Soaz est très efficace, après avoir lu mon article, elle m’a envoyé le texte du journal :
Bonjour Pierre, (ou bonne nuit ...)
Voici le texte de l'article de Lille :
Par Pierre-Laurent FLAMEN - region@lavoixdunord.fr
(http://www.lavoixdunord.fr/Region/actualite/Secteur_Region/2011/10/02/article_en-assemblee-a-lille-les-veteransdes-ess.shtml )
Ils étaient dans le Sahara ou en Polynésie quand la France a testé ses bombes atomiques. Militaires pour la plupart. Sans protection souvent. En
congrès ce week-end à Lille, les vétérans des essais nucléaires libèrent la parole et réclament davantage de reconnaissance.
Ce Lillois est resté plus de 24 heures au côté d'un monstre. Une bombe nucléaire française pesant 3 200 fois la puissance de celle larguée sur Hiroshima, le 6 août 1945. C'était en 1971 à
Mururoa. Alain Dimpre avait 19 ans : « On a transporté cette bombe. On devait l'accrocher à un ballon dirigeable pour qu'elle explose dans l'atmosphère. Il y avait une tempête, on n'a pas pu
l'accrocher tout de suite. Alors, on a attendu. » Vingt-quatre heures de radiations avec un équipement qui laisse pantois : « J'étais torse nu, en short avec un chapeau de brousse. »
Deux indemnisés sur 129
demandes
Aujourd'hui, Alain Dimpre souffre de décalcification osseuse. Ses trois enfants, nés de deux femmes différentes, sont handicapés, souffrent de problèmes osseux. Le
vétéran secoue la tête : « Je cherche des copains de chambrée de l'époque, je n'en retrouve aucun. C'est bizarre, hein ? »
Hier et aujourd'hui, l'Association des vétérans des essais nucléaires
(AVEN) est en assemblée générale au conseil régional à Lille. L'occasion pour ces anciens soldats et leurs familles de faire le point sur l'avancée de leur combat pour la reconnaissance de leur
exposition aux radiations. Et de ses conséquences sur leur santé. « Le 5 janvier 2010, la loi Morin a été votée, explique Michel Verger, fondateur de l'AVEN, une loi de reconnaissance et
d'indemnisation, c'était déjà un pas en avant. »
Seulement, les vétérans déchantent très vite. Le comité d'indemnisation est pour le moins chiche dans la reconnaissance des préjudices. « Sur les 129 dossiers examinés par la commission, il n'y a
que deux personnes indemnisées, regrette Michel Verger. C'est l'État, qui est responsable des essais nucléaires, qui juge...»
Pourtant, les chiffres
parlent. Selon Michel Verger, l'association a perdu quarante de ses quelque 5 000 adhérents. « Or d'après les chiffres de la Défense, 150 000 personnes ont été exposées de 1960 à 1995. » On
mesure l'étendue possible des dégâts.
Nadine Ciniewski, déléguée Nord - Pas-de-Calais - Picardie de l'AVEN, a perdu son mari alors qu'il était âgé de 32 ans. Essais dans le Pacifique, puis cancer. « Ma fille n'a pas connu son père.
La difficulté, c'est qu'on ne tient pas compte de notre souffrance. »