IA MANA TE NUNAA
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Papeete, le 08 août 2009
COMMUNIQUE DE PRESSE
Une fois de plus, la France décide pour nous.
Ia Mana Te Nunaa s’insurge contre la décision du Ministre d’Etat, M. Kouchner, qui rejette la demande du Fenua Maohi d’alléger les « formalités fastidieuses » pour se rendre dans notre pays. Pour Ia Mana Te Nunaa, ceci est un exemple parmi tant d’autres, qui nous prouve que notre avenir ne dépend pas de nous mais de la France. Si nous étions un PAYS SOUVERAIN, nous aurions nous-mêmes pris la décision et notre destin serait entre nos mains.
En effet, à l’heure où la fréquentation touristique dans notre Pays ne cesse de diminuer et où tous les voyants de notre économie sont au rouge, un allègement des formalités permettrait d’apporter un souffle nouveau à notre économie, d’autant plus que cette demande visait essentiellement la classe aisée chinoise qui a les moyens de relancer notre tourisme.
Et, pourtant, les représentants de la République française nous martèlent souvent que l’Etat est là pour accompagner « les projets porteurs d’emplois et de croissance. » Cette demande ne permettrait-elle pas la mise en place de projets porteurs d’emplois et de croissance ?
Ia Mana Te Nunaa en appelle à la conscience de chacun : quel est le devenir de notre société ? Allons-nous laisser les décisions nous concernant se prendre à 18.000 km de nous sans que nous n’ayons notre mot à dire ?
Ia Mana Te Nunaa considère que nous avons les compétences qu’il faut pour diriger les affaires de notre Pays et que nous devons prendre nos responsabilités.
Ia Mana Te Nunaa encourage vivement l’initiative du Président Oscar Manutahi TEMARU de créer dans les plus brefs délais une communauté du PACIFIQUE libre dans ses échanges et capable de s’ériger en véritable puissance économique communautaire.
La secrétaire générale de IA MANA TE NUNAA,
NO TE TIÀMARAA MANAHUNE O TE NUNAA MAÒHI
RURUA Teremuura
« C’est un extrême malheur que d’être assujetti à un maître, dont on ne peut jamais être assuré qu’il soit bon, puisqu’il est toujours en sa puissance d’être mauvais quand il voudra » (Etienne de La Boétie)