FRANÇOIS RABELAIS

Publié le par N.L. Taram

François Rabelais (également connu sous le pseudonyme de Alcofribas Nasier, anagramme de François Rabelais, ou bien encore sous celui de Séraphin Calobarsy) est un écrivain français humaniste de la Renaissance, né à la Devinière à Seuilly, près de Chinon (dans l’ancienne province de Touraine), en 1483 ou 1494 selon les sources, et mort à Paris le 9 avril 1535.

 

Ecclésiastique et anticlérical, chrétien et libre penseur, médecin et bon vivant, les multiples facettes de sa personnalité semblent parfois contradictoires. Pris dans la tourmente religieuse et politique de la Réforme, Rabelais se montre à la fois sensible et critique vis-à-vis des grandes questions de son temps. Par la suite, les regards portés sur sa vie et son œuvre ont évolué selon les époques et les courants de pensée.

 

Admirateur d'Érasme, maniant la parodie et la satire, Rabelais lutte en faveur de la tolérance, de la paix, d'une foi évangélique et du retour au savoir de l'Antiquité gréco-romaine, par-delà ces « ténèbres gothiques » qui caractérisent selon lui le Moyen Âge, reprenant les thèses de Platon pour contrer les dérives de l'aristotélisme. Il s'en prend aux abus des princes et des hommes d'Église, et leur oppose d'une part la pensée humaniste évangélique, d'autre part la culture populaire, paillarde, « rigolarde », marquée par le goût du vin et des jeux, manifestant ainsi une foi chrétienne humble et ouverte, loin de toute pesanteur ecclésiastique.

 

Son réquisitoire à l'encontre des théologiens de la Sorbonne et ses expressions crues, parfois obscènes, lui attirent les foudres de la censure des autorités religieuses, surtout à partir de la publication du Tiers Livre. Il partage avec le protestantisme la critique de la scolastique et du monachisme, mais le réformateur religieux Jean Calvin s'en prend également à lui de manière très virulente.

 

Ses œuvres majeures, comme Pantagruel (1532) et Gargantua (1534), qui tiennent à la fois de la chronique, du conte avec leurs personnages de géants, de la parodie héroï-comique, de l'épopée et du roman de chevalerie, mais qui préfigurent aussi le roman réaliste, satirique et philosophique, sont considérées comme une des premières formes du roman moderne.

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https://fr.wikipedia.org/wiki/Fran%C3%A7ois_Rabelais

Citations de François Rabelais :

 

"Science sans conscience n'est que ruine de l'âme."
(François Rabelais / 1484-1533 / Pantagruel / 1532)

"Il disait qu'il n'y avait qu'une antistrophe entre femme folle à la messe et femme molle à la fesse."
(François Rabelais / 1484-1533 / Pantagruel / 1532)

"Cette sphère intellectuelle dont le centre est partout et dont la circonférence est nulle part, que nous appelons Dieu."
(François Rabelais / 1484-1533 / Pantagruel / 1532)

"Le grand Dieu fit les planètes et nous faisons les plats nets."
(François Rabelais / 1484-1533 / Pantagruel / 1532)

"Je ferai prêcher ton Saint Évangile purement, simplement et entièrement, si que les abus d'un tas de papelards et faux prophètes, qui ont, par constitutions humaines et inventions dépravées, envenimé tout le monde, seront d'entour moi exterminés."
(François Rabelais / 1484-1533 / Pantagruel / 1532)

"Le peuple de Paris est tant sot, tant badaud et tant inepte de nature, qu'un bateleur, qu'un porteur de rogatons, un mulet avec ses cymbales, un vielleux au milieu d'un carrefour, assemblera plus de gens que ne ferait un bon prêcheur évangélique."
(François Rabelais / 1484-1533 / Gargantua / 1534)

"Raison ? (dit Janotus [de la Sorbonne]). Nous n’en ferons point céans. Traîtres malheureux vous ne valez rien. La terre ne porte point gens plus méchant que vous êtes. Je le sais bien : ne clochez pas devant les boiteux. J’ai exercé la méchanceté avec vous. Par la rate dieu, j’avertirai le Roi des énormes abus qui sont forgés céans, et par vos mains et menées. Et que je sois ladre, s'il ne vous fait tous vifs brûler comme bougres, traîtres, hérétiques et séducteurs ennemis de dieu et de vertu." 
(François Rabelais / 1484-1533 / Gargantua / 1534)

"- Semblablement, un moine (j’entends de ces moines-ci) ne laboure, comme le paysan ; ne garde le pays, comme l'homme de guerre ; ne guérit les malades, comme le médecin : ne prêche ni endoctrine le monde, comme le bon docteur évangélique et pédagogue ; ne porte les commodités et choses nécessaires à la république, comme le marchand. C’est la cause pour laquelle de tous sont hués et abhorrés.
- Voir mais (dit Grandgousier) ils prient dieu pour nous.
- Rien moins (dit Gargantua). Vrai est qu'ils molestent tout leur voisinage à force de trinqueballer leurs cloches.
- Voir dit le moine, une messe, une matines, une vêpres bien sonnée, sont à demi dites.
- Ils marmonnent grand renfort de légendes et psaumes nullement par eux entendus. Ils content force patenôtres entrelardées de longs Ave Maria, sans y penser ni entendre. Et cela, j'appelle moque-Dieu, non oraison. Mais ainsi leur aide dieu s'ils prient pour nous, et non par peur de perdre leurs miches et soupes grasses."

(François Rabelais / 1484-1533 / Gargantua / 1534)

"Ici n'entrez pas, hypocrites, dévots, vieux matagots, marmiteux, boursouflés."
(François Rabelais / 1484-1533 / Gargantua, Fronton de l'abbaye de Thélème)

"Qui est la fin unique et intention première des fondateurs [de l’abbaye de Thélème] : en contemplation de ce qu'ils ne mangent mie pour vivre, ils vivent pour manger, et n’ont que leur vie en ce monde."
(François Rabelais / 1484-1533 / Le Tiers-Livre / 1546)

"Ignorance est mère de tous les vices"
(François Rabelais / 1484-1533)

 

http://atheisme.free.fr/Biographies/Rabelais.htm

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