POLITIQUE, RELIGION & ATHÉISME

Publié le par N.L. Taram

Politique et religion
 
Politique et religion ont une longue histoire commune et ont même été étroitement liées tout au long des siècles. Elles le sont encore dans beaucoup de pays. Les relations entre la religion et l'État peuvent prendre diverses formes. On peut en citer quelques-unes :
 
- Le monarque dieu-vivant ou d'essence divine (Pharaons, Caligula et autres empereurs romains, chinois, japonais, incas, etc.)
 
- La volonté de certaines religions, comme l'Islam, d'étendre leur emprise sur tous les aspects de vie sociale et donc sur le pouvoir politique pour former, avec la vie spirituelle, une unité indissociable.
 
- Les théocraties (exemples récents : Iran de Khomeyni, le Régime des Talibans en Afghanistan, les juifs ultra-orthodoxes en Israël)
 
- Les monarchies de droit divin où le souverain tire sa légitimité d'un lien spirituel avec la ou les divinités.
 
- Les relations privilégiées : les concordats.
 
- Les partis politiques d'inspiration religieuse plus ou moins modérés (ex : Démocratie chrétienne en Allemagne, les Républicains aux États-Unis, le Likoud en Israël)
 
- Les groupes de pression religieux sur les hommes politiques (ex : Etats-Unis, Union européenne, Italie)
 
- La laïcité : "L'État chez lui, l'Église chez elle" (Victor Hugo), c'est-à-dire la séparation des Églises et de l'État associée à la liberté de conscience (loi de 1905 pour la France).
 
Presque tous les pouvoirs politiques considèrent que la religion est une bonne chose pour les sujets ou les citoyens. Les libres penseurs, les sceptiques, les agnostiques et les athées représentent pour eux un danger s'ils deviennent trop nombreux, car ils ne sont pas aussi facilement manipulables. Encourager ou soutenir la religion est un moyen pour les gouvernants d'annihiler tout esprit de rébellion par la promesse d'un lendemain meilleur.
 
Athéisme et convictions politiques
 
L'athéisme n'étant que la non-croyance en une ou plusieurs divinités, on ne peut rien en déduire quant aux convictions politiques de l'athée. A l'inverse, certains partis ou mouvements politiques, comme le marxisme ou l'anarchisme, ont clairement affiché l'athéisme comme l'une des composantes de leur doctrine.
L'athée étant en général un libre penseur, un "rebelle", il peut paraître évident que ce n'est pas au sein des partis conservateurs ou "pro-tradition", mais plutôt proches des partis dits "progressistes" qu'on a le plus de chance de le trouver. Mais, autant cela paraissait évident en France au moment de la lutte pour la séparation des Églises et de l'État, autant il faut être prudent pour ce qui est de la situation actuelle*. En effet, l'athéisme d'aujourd'hui est à la fois plus répandu et moins militant qu'autrefois. En outre, un mouvement comme le parti communiste français ne semble plus voir la religion comme l'"opium du peuple", mais comme une source potentielle d'électeurs, et n'hésite pas à voter des subventions pour les écoles privées.

(*) Il n'y a pas à ma connaissance d'études permettant de croiser les convictions religieuses avec les convictions politiques.
 
 
Ressources                 
 
- Dictionnaire des religions et des mouvements philosophiques associés et plus particulièrement les mots suivants :
 
- Les faux athéismes ou les idéologies de resacralisation.
Comment, en l'absence de Dieu ou lorsque Dieu passe au second plan, l'homme peut créer des systèmes qui n'ont rien à voir avec l'athéisme et qui réintroduisent de nouvelles formes de sacré : nationalisme, nazisme, dictatures communistes, capitalisme, société de consommation, star-système...
 
- Arguments des athées sur la religion "opium du peuple".
 
- Coupons le câble ! Il est plus que temps de réaliser le vœu de Voltaire : Écrasons l'infâme ! Par André Léo (1899).
 
- Politique, Dieu et promesses : du rôle des religions pour le pouvoir. Par Alain Persat.
 
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(Code source : LIBATH)

Publié dans Politique, LIBRE PENSÉE

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