NUCLÉAIRE : Plus jamais ça ! (2)
Appel pour la célébration de la
Journée internationale contre les essais nucléaires
29 août 2011
Les signataires lancent un appel au Secrétaire général des Nations Unies pour l’organisation d’une conférence internationale sous l’égide des Nations Unies pour la prise en charge des sites d’essais nucléaires dans le monde et la programmation d’une décennie (2012-2021) pour le nettoyage, la réhabilitation et le développement durable des régions concernées par les essais nucléaires dans le monde.
Le nucléaire militaire, depuis son avènement en 1945, a révolutionné la stratégie de la politique internationale et a changé profondément les structures géopolitiques du monde. Ainsi, les bombardements d’Hiroshima et de Nagasaki ont fait basculer le monde dans une ère de barbarie sans équivalent dans l’histoire de l’humanité. Depuis 1945 la légalité des bombardements stratégiques et de l'usage des armes nucléaires reste un point discuté du droit international.
Le premier essai nucléaire dans le monde qui a eu lieu le 16 juillet 1945 a été suivi par plus de 2000 explosions entre 1945 et 2006. Ces explosions ont contaminé le globe terrestre entier eu égard les conditions météorologiques et ont fait beaucoup de victimes, pas moins de quatre millions, et des milliers d’hectares de terre contaminés pour l’éternité ?
Certaines puissances nucléaires ont pris des initiatives quant à la reconnaissance des droits des victimes notamment les peuples autochtones et par là même ont procédé au nettoyage de certains sites mais tous les problèmes sont loin d’être réglés et le plus gros reste à faire car la décontamination des sites des essais nucléaires nécessite des centaines d’années.
Il subsiste des problèmes très préoccupants pour les populations et leur environnement sur tous les anciens sites d’essais de la planète: au Sahara comme à Moruroa, à Maralinga en Australie, aux Marshall, au Nevada, au Kazakhstan ou en Nouvelle-Zemble. On commence à découvrir les conséquences des essais nucléaires chinois dans le Xing-Kiang et il reste à expertiser les sites d’essais indiens, pakistanais, coréens en plus de la centaine de zones contaminées par des explosions nucléaires dans l’ex. Union soviétique.
Tous les peuples victimes des essais nucléaires ont de grandes difficultés à faire reconnaître la violation de leurs droits par les grandes puissances nucléaires.
En effet, depuis le début de l’ère nucléaire, les explosions nucléaires effectuées par les Etats nucléaires ont provoqué de graves conséquences sanitaires et environnementales.
Les peuples qui ont subi sur leurs territoires les essais nucléaires des grandes puissances approuvent pleinement les efforts des Nations Unies pour accélérer l’entrée en vigueur du traité d’interdiction complète des essais nucléaires, (TICE) ouvert à la signature en 1996.
Cependant, la plupart de ces peuples qui font partie des " minorités " ou des " peuples indigènes ", en un mot les peuples du tiers monde, se rendent compte que leurs voix ne sont pas entendues.
Devant cette situation, la communauté internationale est sensibilisée aux problèmes des victimes des essais nucléaires à travers le Secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-Moon, qui a visité en 2010 l’ancien site d’essais de Semipalatinsk au Kazakhstan et a assisté en 2010 à la commémoration du 65éme anniversaire des bombardements d’Hiroshima et de Nagasaki.
Suite à l’instauration en 2009, par les Nations Unies, de la journée internationale contre les essais nucléaires et la proposition de la création d’un fonds international d’indemnisation pour les victimes des essais nucléaires tel que proposé le 29 août 2010 par le Kazakhstan, les signataires lancent un appel au Secrétaire général des Nations Unies pour l’organisation d’une conférence internationale sous l’égide des Nations Unies pour la prise en charge des sites d’essais nucléaires dans le monde et la programmation d’une décennie (2012-2021) pour le nettoyage, la réhabilitation et le développement durable des régions concernées par les essais nucléaires dans le monde.