LA MUSIQUE SOUVENT ME PREND
La musique

La musique souvent me prend comme une mer !
Vers ma pâle étoile,
Sous un plafond de brume ou dans un vaste éther,
Je mets à la voile ;
La poitrine en avant et les poumons gonflés
Comme de la toile,
J'escalade le dos des flots amoncelés
Que la nuit me voile ;
Je sens vibrer en moi toutes les passions
D'un vaisseau qui souffre ;
Le bon vent, la tempête et ses convulsions
Sur l'immense gouffre
Me bercent. D'autres fois, calme plat, grand miroir
De mon désespoir !
Charles BAUDELAIRE (1821-1867)
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STANDARDS
Keith Jarrett (piano), Gary Peacock (basse), Jack DeJohnette (drums)
“God Bless The Child” – Tokyo, 15 février 1985
"God Bless The Child"
(Dieu bénisse l'enfant)
Them that's got shall get
Ceux qui ont, auront
Them that's not shall lose
Ceux qui n'ont rien, perdront
So the Bible said and it still is news
Ainsi dit la Bible et c'est toujours vrai.
Mama may have, Papa may have
Maman peut avoir, Papa peut avoir
But God bless the child that's got his own
Mais que Dieu bénisse l'enfant qui se débrouille
That's got his own
Qui se débrouille
Yes, the strong gets more.
Oui, le fort se fortifie.
While the weak ones fade.
Alors que le faible se flétrit.
Empty pockets don't ever make the gradeµ.
Les gens aux poches vides, jamais ne sont parvenus à rien.
Mama may have, Papa may have.
Maman peut avoir, Papa peut avoir.
But God bless the child that's got his own
Mais que Dieu bénisse l'enfant qui se débrouille
That's got his own
Qui se débrouille
Money, you've got lots of friends
Avec l'argent tu as beaucoup d'amis.
Crowding round the door.
Qui se bousculent à ta porte.
When you're gone, spending ends.
Quand il n'y en a plus, les dépenses sont terminées.
They don't come no more.
Et les amis ne reviennent plus.
Rich relations give.
Les amis riches te donneront.
Crust of bread and such.
Une croûte de pain ou quelque chose.
You can help yourself.
Tu peux te servir.
But don't take too much.
Mais n'en prends pas trop.
Mama may have, Papa may have
Maman peut avoir, Papa peut avoir
But God bless the child that's got his own
Mais que Dieu bénisse l'enfant qui se débrouille
That's got his own
Qui se débrouille
Chanson écrite en une nuit par Billie Holiday et Arthur Herzog au piano.
à la suite d'une dispute avec sa mère, Billie est outrée par ce qu'elle n'a pas voulu lui prêter d'argent alors que elle même était soucieuse du bien être de sa mère (la Duchesse) et du développement de son restaurant.
Billie claqua l'a porte en criant « Que Dieu bénisse l'enfant qui se débrouille » elle ressassa cette dispute pendant 3 semaines et fini par écrire une chanson.
(code recherche : LITPOE) (code recherche : POEBAU)