L’AVENIR ECONOMIQUE DE LA POLYNESIE (4)
(code recherche : POLIMTN)
Pendant que certains planchent sur un sujet très important et particulièrement urgent (l’inscription du Fenua Maohi sur la liste des pays à décoloniser), d’autres font un travail de fourmis pour préparer l’avenir économique du Pays. L’avenir nous dira quel était le dossier le plus important pour notre avenir….
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Je vous rappelle que le but de ces travaux est l’élaboration d’un manifeste pour faire évoluer le fenua maohi vers une économie alternative de développement de nos ressources propres. L’objectif des échanges entre participants et intervenants, n’est en aucun cas d’obtenir forcément une convergence des idées, au contraire si nos visions sont différentes, elles permettront d’obtenir beaucoup plus d’éléments dans la synthèse des travaux.
Bien entendu, je communiquerai aux membres de la commission économique toutes vos interventions que je souhaite constructives.
Bonne lecture…
IA MANA TE NUNA’A
COMMISSION ECONOMIQUE
RELEVE ATELIER 1-4 DU MERCREDI 11 MAI 2011 16H00 - 18H00 Atelier n° 1 - 2 - MIEUX CONSOMMER POUR MOINS IMPORTER –
THEMES : - Consommation : Gaspillage et pollution
Présidente Mme Nelly TUMAHAI,
Etaient présents : - Pierre CARABASSE - Tuma MAONI - Raymond RICHERD - Bellinda BAMBRIDGE RICHERD - Maire ARAI - Vaihiria TAURUA - Herenui TAURUA - Hérald LY SING SAO - Philippe SIU - Pierrot TEISSIER ----------o----------
Consommation : Gaspillage et Pollution
Pour introduire ce thème, Raymond RICHERD livre sa réflexion et son analyse « il y a de la pollution parce qu’il y a trop de gaspillage et le gaspillage est le résultat de la surconsommation, nous n’avons plus la notion de consommer juste, aussi nous jetons le surplus, nous gaspillons ». La consommation devrait être régulée, car les conséquences de la consommation sont néfastes pour l’environnement : la surconsommation amène la pollution. L’atelier a pris comme exemple manifeste le lac de Maeva à Huahine, à présent pollué par les pesticides des cultivateurs notamment de pastèques, dans lequel les palourdes ont été décimées. A présent que nous avons les 2 pieds dans le monde de la consommation, quelles mesures faut-il prendre pour limiter la pollution ? La devise « pollueurs-payeurs » est elle une bonne formule ? Pierre pense qu’une telle mesure aurait des répercussions sur les consommateurs, car les importateurs, les commerçants et les industriels qui se feraient taxés par une taxe pollution, la factureraient sur les produits de consommation et donc, au final, c’est le consommateur qui paierait le prix. Pour limiter les méfaits de la pollution, Tuma propose que notre Pays entre dans l’ère du développement durable en intégrant cette démarche dans toutes nos habitudes. Ainsi, pour les bouteilles en plastique, revenir aux bouteilles en verre consignées, pour les sacs plastiques, les remplacer par du plastique biodégradable. Ces mesures mises bout à bout permettraient la préservation de notre environnement. Pierre, a tenu à rappeler toutefois que le Fenua Maohi importe par an 19 milliards CFP d’hydrocarbure, produit hautement polluant pour lequel aucune politique de remplacement émerge. Raymond estime que le maire a sa part de responsabilité sur l’environnement qu’il administre car, peu soucieux de l’environnement, il ne prend que rarement des mesures répressives. A ce stade de l’atelier, il apparaît que le meilleur endroit pour faire de l’information, de la prévention et pour responsabiliser le citoyen, est la commune. Les participants de l’atelier affirment que des mesures répressives sont nécessaires, ils militent pour une police verte. Herenui et Vahiria pensent que les travaux d’intérêts généraux peuvent être aussi des moyens à développer pour apprendre aux pollueurs d’être respectueux de leur environnement. Nous vivons dans des îles, aussi nous devrions être encore plus sensibilisés à l’environnement. Cette prévention devrait être relayée dans tous les milieux. Ainsi, dans le milieu des confessions religieuses, certaines communautés se démarquent en inscrivant des techniques agricoles communautaires dans un axe entièrement bio. Cet exemple devrait être multiplié. Sur l’observation de Pierre au sujet de l’importation d’énergie fossile hautement polluante, l’atelier a réaffirmé la nécessité de développer une réelle politique de développement d’énergie renouvelable de substitution mais pas n’importe comment. Le schéma directeur du développement des énergies renouvelables doit être cohérent et réfléchi. Ainsi l’énergie thermique des mers laisse apparaître un doute sur le pompage de l’eau des profondeurs avec des pompes fonctionnant elle même avec de l’électricité. Par ailleurs, tel qu’il a été développé dans un précédent atelier, le consommateur devrait également se retrouver dans ses coûts de consommation d’énergies vertes, pour l’instant l’éolien et le solaire ne sont pas compétitifs face à l’énergie électrique fossile. Seule apparaît probante et compétitive, l’énergie hydraulique, la contrepartie à accepter pour le développement de cette production énergétique est le sacrifice de rivières. Après, la réflexion sur la production d’énergie électrique propre. Pierre a livré à l’atelier sa réflexion sur l’immersion des déchets dans la mer, avec une technique adaptée. Cet espace est vaste et les possibilités doivent être étudiées pour envisager une possibilité.
Un dossier sur ce sujet sera prochainement publié…
Outre la pollution énergétique, l’atelier, comme dans un précédent atelier, s’est penché sur le secteur touristique en tentant de répondre à la question suivante :
Quel style de tourisme pour ne pas polluer nos îles ?
Pierrot, a livré l’expérience de Moorea qui pour préserver son environnement a mis en place sur l’île un Plan Général de l’Environnement Marin (PGEM). Moorea qui a érigé le tourisme comme son moteur économique, a mis en avant la préservation de son environnement, dont notamment lagonnaire, en aménageant cet espace dans un PGEM. A présent Moorea élabore un Plan Général d’Embellissement de ses Montagnes. Il apparaît que la politique d’Aménagement du Territoire est primordiale dans la préservation de l’environnement. Une politique d’Aménagement du Territoire maîtrisée permettrait de fonder notre développement économique tout en préservant notre environnement. Pour ce faire, il conviendrait d’avoir des structures administratives adaptées, avec un nombre adéquat de cadres aptes et formés à remplir leurs missions de définition de Plan d’Aménagement et leurs missions répressives. Sur le secteur Touristique, Philippe abonde dans le sens de Pierrot, toutefois constate qu’il y a un potentiel mais manifestement les structures hôtelières ne sont pas pérennes (cf l’hôtel Hibis, le Royal, le Matavai, le Kon Tiki, le Sheraton).
Cet atelier clôt les thèmes de la motion 1 MIEUX CONSOMMER POUR MOINS IMPORTER ----------o----------
A partir du mois de juin et ce jusqu’à la fin de l’année, la commission économique étudiera la motion 2 : MIEUX PRODUIRE POUR NOURRIR LE PEUPLE ET EXPORTER
Il sera étudié dans cette motion les thèmes suivants :
- Les formes d’agricultures : raisonnée – chimique - Le schéma directeur agricole à développer selon les archipels - Produire plus et vendre à des prix raisonnable : le problème du foncier - La pêche - L’industrie - Le tourisme |
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Concernant la culture bio, à lire >>> BIO, le mot à la mode
Le 29 juin 2011 : une erreur est signalée sur le rapport 1993 de MARAMA NUI, elle vient d'être corrigée sur ce graphique.