JEANNE D’ARC, mythe ou réalité ? (4)
(suite)
Relevé de quelques invraisemblances
A DONREMY à cette époque le Français n'est pas parlé en ce lieu et le patois local contient à peine plus de 100 mots, or Jeanne maîtrise parfaitement le Français ainsi qu'en témoignent plusieurs de ses écrits dont une lettre expédiée par elle aux Anglais, intitulée « Le mardi de la semaine sainte » qui est un chef d'œuvre de style sémantique, religieux, politique et de diplomatie liés avec grâce sur ce papier. Il est indéniable que Jeanne maîtrisait le Français écrit et parlé alors que ce n'était pas le cas d'un notable de l'époque, encore moins d'une bergère.
Comment se fait-il qu'une bonne fille lors de son départ ne fasse pas d'adieu à ses parents, encore moins à sa mère et que plus tard, elle ne cherchera jamais à les rassurer sur son sort ?.... Elle ne leur enverra jamais une lettre... Preuve que les d'ARC ne sont pas ses parents. D’ailleurs elle ignorait le nom de son véritable père et peut-être également celui de sa mère. On peut même penser que comme tout le monde, elle haïssait cette reine ayant livré la France à l'anglais.
Comment se fait-il qu'une bergère ne parlant pas le Français, ne sachant pas monter à cheval, se voit attribuer un destrier réservé aux gens de la noblesse (alors qu'il est fait interdiction aux roturiers et autres manants de les chevaucher sous peine de mort) de plus, elle obtient une escorte armée pour traverser la Bourgogne, de surcroît en habits masculins. Comment à cette époque, chevauchant, empruntant les chemins, traversant les bois, les gués, peut-elle apprendre que le roi est à Chinon ce jour là ?... Comment une fois arrivée sur place cette bergère en habits masculins, qui ne parle pas Français, peut-elle être admise à entrer au château..... Si elle n'était pas de sang royal, pourquoi aurait-elle été admise séance tenante auprès du roi, comment peut-elle le reconnaître dans la foule, seulement à son timbre de voix si elle ne l'a jamais vu, comment une bergère peut effectuer à la surprise générale une révérence exemplaire ?
Les examens sur la virginité de Jeanne qui seront pratiqués à Poitiers, et plus tard à Rouen, ne seront pas faits par de simples matrones comme le veut la coutume, mais par deux reines spécialement déplacées à cet effet, pour la France ce sera Yolande elle même et pour l'Angleterre, la duchesse Anne de Bedford (sœur de Philippe de Bourgogne).
Il est quand même troublant de constater que pour une simple bergère inconnue ce sont deux reines qui ont été investies de cet examen un peu particulier.
Troisième mission commandée à Jeanne, délivrer Charles d'Orléans (*). Aucun rapport avec la déshérence de la couronne et la lutte pour le trône de France. Preuve certaine que Yolande, désireuse de retrouver un proche, s'est investie dans la mission de Jeanne en y ajoutant un petit plus, qui a bien y réfléchir, semble déplacé eu égard à l'enjeu du moment. Le coté anachronique de cette demande, supposée divine, ne semble pas avoir ému grand monde pendant et après ?
L'interrogatoire de Poitiers
Passé le moment d'exaltation, il fallut bien pour attester cette nouvelle incroyable qui déjà se répandait, que le roi fasse procéder à une enquête pour que l’on vérifie la qualité et la véracité des propos tenus par ce prétendu envoyé.
Selon le plan établi, après les révélations de Jeanne, le roi ordonne un interrogatoire de cette prétendue pucelle et diligente une enquête à DONRÉMY.
A suivre…
(*)Charles d'Orléans est un prince français, connu surtout pour son œuvre poétique réalisée lors de sa longue captivité anglaise. À la débâcle d'Azincourt, le 25 octobre 1415, Charles d'Orléans est fait prisonnier et emmené en Angleterre.
Je pense que l'auteur a voulu dire qu'il s'agissait de délivrer la ville d'Orléans. En effet, son duché d'Orléans est laissé sans défense et les Anglais assiègent Orléans sans même songer à demander au duc, leur prisonnier, de leur ouvrir les portes ; siège auquel mit fin Jeanne d'Arc.
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