JEANNE D’ARC, mythe ou réalité ? (3)
(suite)
La voix de dieu s'exprime par les prophètes ou ses anges (notamment saint Michel).
Yolande d'Aragon, belle mère de Charles VII est une fine politique. ses intérêts sont en jeu, elle ne peut que prendre le parti de son gendre. Vraisemblablement avec l'accord de celui-ci, c'est elle qui ourdit seule cette opération digne d'un service secret actuel.
L'enjeu : Trouver le messie qui transmettra le choix de Dieu de façon certaine et irréversible, que cette parole sera comprise et admise de tous de façon irréfutable.
Son choix se porte sur une jeune fille intelligente, qu'elle et le roi connaissent bien, Jeanne, sœur du roi et petite compagne de jeux de celui-ci dans son enfance.....
Cette dernière, destinée à devenir poétesse, pour les besoins de la cause deviendra un "instrument politique" au service de l'état. Expédiée près de Vaucouleurs alors porte de France, elle séjournera à DONREMY, petit village qui n'est pas à cette époque situé en Lorraine mais en Barrois, dont la duchesse se trouve être la mère de Yolande d'Anjou (Yolande d'Aragon). Elle y recevra l'éducation que l'on sait, puis le moment venu des voix qu'elle entend depuis l'âge de treize ans (dès la mort des deux monarques), la pousseront "au nom de Dieu" à prendre parti pour le roi de France.
Rien de plus simple, en ces temps ou l'immaturité intellectuelle régnait sur la plupart des hommes de cette époque, que de lever des engouements, voire des engagements mystiques, ralliant au passage les plus rétifs à la cause d'une petite bergère choisie et élue comme dans les saintes écritures par Dieu lui même pour porter son message qui, de fait, est un "verdict divin"...
Face à cette jeune fille, certes intelligente, pieuse, pure, inhabitée par le mensonge, un point faible subsiste au cas où elle tomberait aux mains de manipulateurs... Du courage elle en a, mais elle exècre le mensonge..... Le moment venu s'il était besoin, une parade a été instaurée dans le plan : « l'interrogatoire de Poitiers ». Une échappatoire qui lui permettra au cas où elle se trouverait acculée, sans mentir, de ne pas répondre aux questions embarrassantes de ses accusateurs en les renvoyant aux écrits de l'interrogatoire jadis subi « je l'ai déjà dit, demandez le dossier à Poitiers, vous verrez tout y est », ne gardant comme guide de son action qu'elle veut divine, que la voix de ses envoyés, les anges, elle refusera par là même de répondre aux questions dérangeantes, passant ainsi sous silence son identité, sa mission autant politique que secrète.
Pour la petite histoire cet interrogatoire, passé en comité restreint devant des personnes hautement habilitées à connaître sa mission, a été rédigé sur des actes enfermés dans un dossier secret dont on perdra vite la trace (retrouvé cinq siècles après au Vatican).
A suivre…