CANCER : ÉPIDÉMIOLOGIE

Publié le par N.L. Taram

Ne pas oublier…

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En 2012, le cancer a causé la mort de 8,8 millions de personnes, surtout dans les pays en voie de développement, en raison d'un diagnostic tardif et l'inaptitude à proposer un traitement dans un système de santé adapté, selon une étude de l'Organisation mondiale de la santé. En 2008, 56 % des 12,7 millions de nouveaux cas de cancer et 63 % des 7,6 millions de décès associés à un cancer dans le monde sont survenus dans les pays en développement selon une étude fondée sur 27 formes de cancer.

Les cancers les plus fréquemment diagnostiqués dans le monde sont ceux du poumon (12,7 %), du sein (10,9 %) et le cancer colorectal (9,7 %). Les décès les plus fréquents sont provoqués par le cancer du poumon (18,2 %), de l'estomac (9,7 %) et le cancer du foie (9,2 %). Les cancers du col utérin et du foie sont beaucoup plus fréquents dans les régions en développement, tandis que ceux de la prostate et du côlon-rectum sont plus fréquents dans les régions développées.

En prenant en compte le nombre d'habitants de chaque pays, ce sont les pays d'Amérique du Nord, ceux d'Europe de l'Ouest et l'Australie qui enregistrent les taux de mortalité les plus élevés.

 

Source: https://www.ligue-cancer.net/article/26089_les-chiffres-cles-des-cancers [archive]

 
CANCER : ÉPIDÉMIOLOGIE

France

Dans le cadre du Plan cancer 2009-2013, depuis 2007, l'Institut national du cancer publie annuellement une synthèse des données sur le cancer (en 2011 le rapport contenait un focus sur les facteurs environnementaux et les expositions professionnelles. En 2009, 1 830 cas de cancers ont été indemnisés par la CNAM, soit une augmentation de 9,1 % par rapport à 2008, en raison d'un meilleur repérage et reconnaissance des cancers professionnels et non d'une augmentation de leur incidence).

En 2000, environ 278 000 personnes étaient annuellement diagnostiquées comme atteintes d'un cancer, soit un Français sur deux cent cinquante. Le nombre total annuel des décès par cancer en France était, en 2004, de 152 708, soit environ 241 décès pour 100 000 habitants. C'est la première cause de mortalité en France, juste avant les maladies cardio-vasculaires (147 323 décès en 2004) dont le taux a baissé de 50 % depuis les vingt-cinq dernières années alors que le taux de décès par cancer n'a que peu diminué. En même temps des cancers de plus en plus divers sont dépistés de plus en plus précocement.

En 2012, le nombre de nouveaux cas de cancer en France métropolitaine est estimé à 355 000 dont 200 000 chez l’homme et 155 000 chez la femme. Le nombre de décès par cancer en 2012 est estimé 148 000 décès dont 85 000 chez l’homme et 63 000 chez la femme. Le cancer du poumon est la première cause de décès par cancer chez l’homme devant le cancer colorectal et le cancer de la prostate. Chez la femme, le cancer du sein se situe au premier rang devant le cancer du poumon et le cancer colorectal.

En 2015, on estime le nombre de décès liés au cancer à 150 000. Le cancer lié au tabac est responsable de 47 000 décès. 15 000 décès sont, eux, associés aux cancers liés à l'alcool.

Il existe une augmentation du nombre de certains cancers. Les cancers du poumon, mésothéliomes, hémopathies malignes, tumeurs cérébrales et cancers du sein, de l'ovaire, du testicule, de la prostate et de la thyroïde sont en augmentation très significative depuis les années 1980. Ceci est en partie lié au vieillissement et à la croissance de la population et touche différemment l'homme et la femme. De 1980 à 2005 (en tenant compte de la démographie), le taux de cancers s'est élevé de 35 % pour les hommes et de 43 % pour les femmes. En 2008, l'INSERM a conclu d'une revue de la littérature scientifique mondiale relative aux liens entre ces neuf cancers en augmentation et exposition passive à des cancérogènes, avérés ou suspectés dans l'environnement (incluant donc le tabagisme passif, mais non le tabagisme actif), que ni les améliorations du dépistage ni l'évolution de la démographie ne pouvaient expliquer cette augmentation. L’exposition aux cancérigènes de l'environnement est donc supposée, mais reste mal évaluée, bien que des liens de causalité soient déjà établis par exemple entre cancer du poumon et pollution particulière de l'air par le trafic automobile, le chauffage et l’industrie (« Environ 1 300 à 1 900 décès par cancer du poumon pourraient être évités chaque année dans vingt-trois villes européennes si les niveaux de PM2,5 particules fines étaient ramenés respectivement à 20 et à 15 microgrammes par millimètre cube (µg/mm3) ». Mais la norme européenne sur les PM2,5 (max de 25 µg/mm3 en 2010) ne sera en vigueur qu'en 2015.

On sait que les rayons ionisants (rayons X et gamma en particulier) peuvent induire de nombreux cancers : (poumon, thyroïde, sein, cerveau, plèvre, leucémies…) et que les radiographies fréquentes augmentent le risque de cancer du sein et peut-être d'autres cancers, a conclu l'étude. Or, ces examens sont de plus en plus fréquents (+ 5 à 8 % par an en France). L'exposition à certains insecticides domestiques du  fœtus lors de la grossesse ou dans l'enfance est associée à un doublement du risque de leucémie et moindrement à un risque de tumeur ou cancer du cerveau. L'AFSSET s'est en 2008 engagée à produire des avis et recommandations dans un proche avenir.

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CANCER : ÉPIDÉMIOLOGIE

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