QUE SERAIS-JE SANS TOI

Publié le par N.L. Taram

Que serais-je sans toi - Louis Aragon (Jean Ferrat)

 

Ô triste, triste était mon âme - Paul Verlaine (Léo Ferré)
 
Ô triste, triste était mon âme
A cause, à cause d'une femme.

Je ne me suis pas consolé
Bien que mon cœur s'en soit allé,

Bien que mon cœur, bien que mon âme
Eussent fui loin de cette femme.

Je ne me suis pas consolé,
Bien que mon cœur s'en soit allé.

Et mon cœur, mon cœur trop sensible
Dit à mon âme : Est-il possible,

Est-il possible, - le fût-il,
Ce fier exil, ce triste exil ?

Mon âme dit à mon cœur : Sais-je,
Moi-même, que nous veut ce piège

D'être présents bien qu'exilés
Encore que loin en allés ?
 
 
Mon rêve familier - Paul Verlaine (Léo Ferré)
 
Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant
D'une femme inconnue, et que j'aime, et qui m'aime,
Et qui n'est, chaque fois, ni tout à fait la même
Ni tout à fait une autre, et m'aime et me comprend.

Car elle me comprend, et mon cœur, transparent
Pour elle seule, hélas! cesse d'être un problème
Pour elle seule, et les moiteurs de mon front blême,
Elle seule les sait rafraîchir, en pleurant.

Est-elle brune, blonde ou rousse? Je l'ignore.
Son nom? Je me souviens qu'il est doux et sonore
Comme ceux des aimés que la Vie exila.

Son regard est pareil au regard des statues,
Et, pour sa voix, lointaine, et calme, et grave, elle a
L'inflexion des voix chères qui se sont tues.
 
 

(code recherche : LITPOE - POEVER - POEARA)

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