LES DÉRIVES DE LA DÉMOCRATIE
(code recherche : POLQUI)
PAUL QUILES
Paul Quiles, ancien ministre de François Mitterrand, nous rappelle les dérives de la démocratie depuis le début de la 5ème république.
Voici quelques extraits de ses textes ainsi que les liens vers l’intégralité des articles…
La mécanique des primaires
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Je pense, plus que jamais, que cette mécanique, inspirée de la tradition politique américaine….dont on a pu apprécier voici peu les brillantes conséquences, n’enrichit pas la démocratie, bien au contraire.
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La mécanique des primaires - Le blog de Paul Quilès
Photo Reuters/Philippe Wojazer J'ai été surpris ce matin en consultant le tableau de bord de ce blog. Des centaines de lecteurs ont consulté hier mon texte du 22 août 2016 sur les primaires ! ...
http://paul.quiles.over-blog.com/2016/11/la-mecanique-des-primaires.html
A quoi donc servent les primaires ?
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Pendant ce temps, une question majeure de la vie publique française est totalement occultée : celle du dysfonctionnement des institutions qui fondent notre démocratie. En l’absence d’actes, les promesses incantatoires de réformes, qui n’ont pas manqué depuis des années, ne convainquent plus personne. Et pourtant, il est essentiel de revenir sur la réforme de 2001 et de procéder à l'élection des députés avant l'élection présidentielle, afin de centrer le débat non plus sur les rivalités de personnes, mais sur une vision politique de l'avenir de la France.
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Depuis 15 ans, je n'ai cessé d'alerter sur les dérives auxquelles elles ont donné lieu et de proposer des réformes. Je me souviens aussi de ma solitude après le congrès de Grenoble, lorsque je me suis permis de critiquer la mise en place concomitante du quinquennat et de l'inversion du calendrier, une mesure dont je pressentais les conséquences néfastes sur l'équilibre des pouvoirs.
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Alors, certains ont trouvé la solution miracle : le recours au peuple, probablement parce que -pour rester dans les références religieuses- la voix du peuple, c’est la voix de Dieu (« vox populi, vox dei ») ? Il se trouve que l’on connaît les limites de la démocratie directe, qui n’aurait pas permis par exemple d’abolir la peine de mort il y a 28 ans ! C’est bien pour cela que l’on a recours à la démocratie représentative, même si elle est très imparfaite et si, dans cette Vème République qui en a détourné le fonctionnement pour en faire une monarchie républicaine, bien des transformations sont nécessaires : mandat parlementaire unique, rééquilibrage des pouvoirs….
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« les primaires entérinent et accélèrent avant tout une logique de personnalisation et favorisent les postures tactiques. Elles n’ont pas la capacité mécanique de raviver le débat citoyen. Elles renforcent la logique présidentialiste et bi-polarisante de la Ve République. A plus long terme, elles favorisent la dépolitisation, la personnalisation et la dramatisation artificielle de la vie politique. La seule façon de ne pas tomber dans ces travers consiste à appeler préalablement l’ensemble de la gauche à poser comme condition de son soutien à un candidat l’engagement de modifier en profondeur les institutions. »
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A quoi donc servent les primaires ? - Le blog de Paul Quilès
Les partis de gauche qui ont appelé les électeurs à voter pour François Hollande le 6 mai 2012 le savent bien : compte tenu du climat politique, de la situation économique et sociale et du fai...
http://paul.quiles.over-blog.com/2016/08/a-quoi-donc-servent-les-primaires.html
La démocratie en danger ?
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Loin de moi l’idée de défendre de façon intangible les institutions de 1958. Elles ont certes permis de sortir de l’impuissance qui était devenue la marque de la IVème République, mais la décision prise en 1962 d’élire au suffrage universel le Président de la République a transformé la légitimité du pouvoir exécutif. Il suffit de relire la déclaration du général De Gaulle le 31 janvier 1964, affirmant que « l’autorité indivisible de l’Etat est déléguée tout entière au Président de la République ; qu’il n’y a aucune autorité ministérielle, ni civile, ni militaire, ni judiciaire qui puisse être conférée ou maintenue autrement que par lui… ». En réalité, ces institutions portaient en elles les dérives auxquelles on a assisté : accentuation du prétendu « domaine réservé » du Président, effacement du Premier ministre, Parlement corseté et sans réel pouvoir.
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Quant à Lionel Jospin, il mit en place de façon concomitante le quinquennat et l’inversion du calendrier, accentuant ainsi le caractère excessivement présidentiel du régime. Je me souviens de ma solitude lorsque je me permis de critiquer cette mesure, dont je pressentais les conséquences néfastes sur l’équilibre des pouvoirs.
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Si l’on ajoute à cela le probable refus de supprimer l’article 16 de la Constitution, qui donne au Président des pouvoirs exceptionnels en cas de crise, on voit que le système peut devenir dangereux pour la démocratie.
Pour vraiment réformer nos institutions et les rendre dignes d’une grande démocratie moderne, il faudrait notamment débarrasser le Président de ses attributs monarchiques, obliger le Premier ministre à solliciter la confiance de l’Assemblée Nationale dès sa nomination et à la fin de chaque session, donner au Parlement de vrais moyens de contrôle de l’exécutif, faire des députés des élus à temps plein, ne cumulant leur mandat ni avec une fonction d’élu local ni avec un métier.
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La démocratie en danger ? - Le blog de Paul Quilès
Tribune publiée par Paul Quilès dans L'Humanité du 9 octobre 2007, sous le titre " la démocratie affaiblie" Alors que la gauche disserte sans fin sur sa " refondation ", les démocrates -notamm...
Quelle souveraineté ?
C’est dans les périodes de crise que se manifeste le plus la confusion des esprits. La panique qu’engendrent la peur de la catastrophe et la recherche compulsive de solutions salvatrices immédiates prend le pas sur la nécessaire réflexion en profondeur, qui exige un retour aux « fondamentaux ».
Ainsi, la dramaturgie européenne à laquelle nous assistons en ce moment fait l’impasse sur la question majeure de la souveraineté dans les régimes démocratiques.
En France, rappelons-le, c’est la Constitution qui en définit les principes fondamentaux. « La souveraineté nationale appartient au peuple, qui l’exerce par ses représentants et par la voie du référendum » (article 3). Elle pose le principe de la République comme étant «le gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple » (article 2)
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Quelle souveraineté ? - Le blog de Paul Quilès
C'est dans les périodes de crise que se manifeste le plus la confusion des esprits. La panique qu'engendrent la peur de la catastrophe et la recherche compulsive de solutions salvatrices immédiates
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Redonner tout son sens à la démocratie
Plutôt que de disserter bruyamment et en permanence autour des possibles/probables/souhaitables/inévitables candidat(e)s à la prochaine élection présidentielle, mieux vaudrait réfléchir sérieusement au fonctionnement de nos institutions et notamment au rôle du Président de la République.
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Combien de temps faudra-t-il encore attendre avant que les responsables politiques fassent justement preuve de responsabilité en proposant et en mettant en œuvre les réformes qui redonneront tout son sens à la démocratie ?
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Redonner tout son sens à la démocratie - Le blog de Paul Quilès
Plutôt que de disserter bruyamment et en permanence autour des possibles/probables/souhaitables/inévitables candidat(e)s à la prochaine élection présidentielle, mieux vaudrait réfléchir sér...
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