D'OÙ VENONS-NOUS ?

Publié le par N.L. Taram

(code recherche : SOUPOL)

D'où venons-nous ? Que sommes-nous ? Où allons-nous ? est une des peintures les plus connues de Paul Gauguin. Peinte à Tahiti en 1897–1898, elle est maintenant conservée au musée des beaux-arts de Boston, dans le Massachusetts, aux États-Unis.
Provenance et histoire
Gauguin quitte la France pour Tahiti en 1891, à la recherche d'une société plus fondamentale et simpliste. En addition à plusieurs autres peintures de sa création qui expriment une mythologie hautement individualiste, il commença cette peinture en 1897 et la finit en 1898, la considérant comme un chef-d'œuvre et l'apogée grandiose de sa pensée. Elle représente le cycle et le sens de la vie.
.......
Gauguin ... indiqua que le tableau devait être lu de droite à gauche, avec les trois principaux groupes de personnes illustrant les questions posées dans le titre. 
........
D'OÙ VENONS-NOUS ?
Et nous les migrants, d'où venons-nous ?
 
Voici les souvenirs de quelques uns de mes amis, ainsi que les miens.
 
LOÏC - Souvenirs : Premières heures à Tahiti
 
Le 747 d'Air France passe au dessus de Rangiroa puis se pose à  Faaa. Des  verts, des bleus, des blancs d'or... Eblouissant !
 Personne pour me récupérer à l'aéroport (décalage horaire, fausse  communication de ma date d'arrivée).
 Pas grave, le bleu que je suis, emprunte un taxi, une course à 10.000 fcp, et je loue une chambre au Royal Papeete situé le long du front de mer.
 Climatisation défaillante, esseulé, je sors arpenter le front de mer  jusqu'à  la Poste.
 Assis au Jasmin, je goûte ma toute première Hinano. Trop mais vraiment  trop belles les tahitiennes !
 Et qui en promenade ? Lionel sur sa bleue. Miracle!
 Et nous voilà  tous deux partis chez toi que je ne connais pas encore. Moi  sur le porte bagage, à pousser la mob poussive; grosse chaleur; dans la  montée de la route de Mahina (Taharaa)
 Des efforts récompensés par un endroit de rêve et une rencontre  sublime. Et hop, les pieds dans l'herbe... Des odeurs que je n'avais jamais  respiré (tiare Tahiti), le claquement des vagues "pacifiques" suçant le  sable noir.et ce bel arbre à pain, toutes ses branches alourdies de  fruits penchées au dessus de ma tête Et puis ce ciel du Sud, infini,  alangui de myriades d'étoiles.
 Cher Pierre, je n'ai, je crois, pas trop oublié de cette belle année 1985.
 Dommage que 18000 kilomètres nous séparent.
 Loïc
D'OÙ VENONS-NOUS ?
JACQUES – Notre souvenir le plus marquant
 
Bonjour Pierre,
Je n'osais pas citer les Marquises, lieu de mon arrivée en Polynésie ... Mais que de souvenirs ...
Pour répondre dans le sens de ton message, un seul de ces souvenirs bien qu'ayant "fait" tous les Archipels ...et chacun en est plein.
Chaque soir nous remontions lentement - à la fin nos pas étaient plus lents que ceux des autochtones - la "rue principale" de Hakahau jusqu'aux magasins ... Des guitares, des rires, des conversations, (pas de télé si ce n'est télémachin), pas de téléphone sinon "A toi, A moi" devant tout le monde, une radio hésitante, pas de journaux ou une fois par mois avec Taporo ... Bref un recyclage complet.
Une population accueillante, bienveillante ... sauf un individu que nous croisions chaque soir et qui jamais ne nous jetait un regard ! "Il faut de tout pour faire un monde", nous disions-nous.
Et puis, l'annonce de notre départ.
Ce Marquisien alors, au cours de notre dernière remontée  vint vers moi : "J'ai su que tu partais ... C'est malheureux." Et, sans un mot de plus il a repris son  chemin et nous le nôtre
... Mais bien plus riche qu'avant.
D'OÙ VENONS-NOUS ?
PIERRE - Pour où ?
 
A Rouen, nous sommes 13 militaires du génie, en provenance de différents régiments, dont un adjudant et un lieutenant.
Enfin, demain 22 juillet 1963, nous partons à Orly pour prendre l'avion et nous recevons nos billets : "TAHITI, via l'Asie" par la compagnie T.A.I.
Le 23 juillet 1963 (24 juillet à Paris), après 38 heures de vol, nous atterrissons à Tahiti, Faa'a, motu Tahiri. Les légionnaires, arrivés par le bateau "Tahitien" le 19 juillet 1963, nous accueillent et nous amènent à notre premier hébergement, l'ex Grand Hôtel à Papeete. Nous voilà intégrés au bataillon du 5ème régiment étranger du Tonkin. Et nous ne savons toujours pas ce que nous sommes venus faire ici ; les termes "5ème RMP", "CEP" et encore moins "essais nucléaires" nous sont complètement inconnus.
Je dois dire que lors de notre première sortie à Papeete, alors que nous logions au Grand Hôtel, nous avons été "emballés" par tous ces dancings, buvettes, baraques de jeux, restaurants "veau à la broche", le long des quais de Papeete. Le soir nous nous promenions le long de ces baraques avec, en poche, des tickets de chaque dancing (5 francs CFP si je me souviens bien). Quand nous rencontrions une vahine qui souhaitait danser, nous rentrions sur la piste de danse la plus proche avec notre ticket d'entrée pour un couple. Nous crûmes naïvement que cela durait toute l'année... 
D'OÙ VENONS-NOUS ?
LIONEL -
 
Je ne connaîtrai jamais l’histoire de ton arrivée à Tahiti. Tu nous as quittés plus tôt que prévu ; c’était ta volonté, nous devons la respecter.
Tu resteras dans notre mémoire comme un garçon sensible, sympathique et excellent bassiste.
D'OÙ VENONS-NOUS ?
PASCAL –  Au sujet du Valrosa
 
Pascal : Merci beaucoup Pierre de m'avoir retrouvé ce document. Je vais te dire maintenant pourquoi je m'intéresse à ce bateau : j'ai vécu toutes mes vacances de jeunesse pas bien loin de St Tropez et lorsque ma mère venait y faire les courses, je m'éclipsais souvent pour aller rêver sur les quais devant les yachts et en particulier le plus beau, le plus grand véritable œuvre d'art Le Valrosa. 35mètres de bois précieux, de laiton amoureusement astiqué, de cordages lovés sur les lattes de teck de la plage arrière et des passe-avants.
Lorsque bien des années plus tard je suis arrivé à Tahiti, cherchant du travail (car je suis pas comme certain venus avec l'armé), je me suis retrouvé dans un bureau de l'avenue Bruat attendant un dénommé Marc Darnois . Face au bureau une photo assez  grande était accroché et sur cette photo, un bateau que je connaissais bien, le Valrosa. L'homme me reçu avec une extrême gentillesse m'écouta avec intérêt et après avoir décroché son téléphone me trouva du travail à l'imprimerie Polytram de Tipaerui. J'ai eu plus tard l'occasion de le connaitre et de l'apprécier beaucoup mieux encore. Il fait partie de "ma galerie des grands Hommes".
 
Pierre : Dans ton premier paragraphe, tu me fais penser à Marius de Pagnol : "oh, mais s'il veut naviguer, qu'il navigue... mais pas sur l'eau !" s'écrit César, le père de Marius (je connais la trilogie par cœur).
 
Pascal : oui c'est un peu ça.
D'OÙ VENONS-NOUS ?

JOSÉ - Nostalgie

Quelle magnifique époque ! Je l'ai vécue, malheureusement on ne revient pas en arrière ... mais le souvenir est impérissable ...

Publié dans Souvenirs

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
J
Salut Taram, <br /> <br /> A l’éternelle triple<br /> question toujours<br /> demeurée sans réponse:<br /> <br /> « Qui sommes-nous?<br /> D’où venons-nous?<br /> Où allons-nous? »,<br /> <br /> je réponds:<br /> « En ce qui me concerne personnellement,<br /> <br /> je suis moi,<br /> je viens de chez moi<br /> et j’y retourne »<br /> <br /> (Pierre Dac)
Répondre
N
Merci Jacques,<br /> je ne connaissais pas cette citation de Pierre Dac.